Hausse des crédits, taux d’usure élevé…Comment accéder à un prêt immobilier en pleine crise ?
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Plusieurs ménages se sont lancés dans un projet immobilier ces deux dernières années, profitant de la baisse historique des taux de crédit. Cependant, avec la reprise progressive des activités sur le marché immobilier, la plupart font face à de nombreux obstacles, mettant à rudes épreuves leur investissement. Hausse des crédits, taux d’usure élevé, les nouvelles conditions de prêt imposées par les banques freinent l’engouement des ménages les plus modestes.
Un taux d'endettement supérieur au seuil légal de 35%
Après une année 2021 particulièrement favorable aux emprunts immobiliers, les six premiers mois de l’année 2022 ont mis à mal les emprunteurs. Une récente étude réalisée par le courtier Pretto, révèle que dans les conditions actuelles de prêt immobilier, 18% des projets entamés en 2021 ne pourront finalement pas se concrétiser cette année. La plupart des ménages les plus modestes ont désormais dépassé le seuil légal de taux d’endettement de 35%. En tout, ce sont 160 000 emprunteurs qui sont bloqués par la hausse des taux (et accessoirement des crédits).
Pour résoudre ce problème, les experts proposent deux solutions :
- Se tourner vers des biens moins chers.
- Fournir un apport personnel plus conséquent.
De leur côté, les établissements financiers sont aussi appelés à faire un effort. Les experts suggèrent, entre autres, un relèvement du taux d’endettement à 38% pour 3% du prix, dans le cas d’un prêt dédié à un financement des travaux énergétiques, ou pour l’achat d’un bien d’une performance énergétique élevée.
Un taux d'usure trop élevé
La même étude révèle que 60 000 ménages français sont freinés par la hausse importante du taux d’usure. Ce taux qui correspond essentiellement au taux effectif global au-delà duquel les banques refusent un prêt, inclut :
- Le taux d’intérêt
- Les frais de garantie
- L’assurance emprunteur
- Les frais de dossier
Les banques sont catégoriques sur l’impact de cette hausse du taux d’usure sur les prêts immobiliers. Les refus s’accumulent depuis plusieurs mois alors que le taux d’usure ne cesse d’augmenter.
Pour résoudre ce problème, les professionnels de l’immobilier suggèrent une réforme complète du mode de calcul du taux d’usure. De leur côté, les banques refusent de coopérer et justifient leur réaction par une hausse progressive des prêts (+ 6,5%) cette année. Selon eux, il n’a jamais été jusqu’ici question d’exclure les emprunteurs.
