Malgré la crise, le marché de l’immobilier de luxe connaît un bel essor dans plusieurs pays du monde, dont la France. Avec le retour des investisseurs étrangers, la demande augmente et les exigences de plus en plus élevées. Les prix sont orientés à la hausse, mais les investisseurs avisés préfèrent miser sur l’immobilier de prestige pour profiter, ultérieurement, de la rentabilité incontestable du très haut de gamme.
L’immobilier de prestige ne connaît pas la crise. Les effets néfastes de la pandémie de la covid-19 n’a en rien affecté les ventes réalisées par la plupart des agences spécialisées dans l’immobilier de luxe. Avec l’ouverture des frontières, les investisseurs étrangers reviennent avec une confiance renforcée et un portefeuille plus lourd. Selon le baromètre d’un site spécialisé dans les biens de prestige, 83% des porteurs de projets continuent de considérer l’immobilier de luxe comme une valeur de refuge. Cela signifie que les investisseurs sont de plus en plus intéressés par ce type de placement, même après la crise. Il y a deux ans, seulement 67% d’entre eux affichaient un regard positif envers l’immobilier haut de gamme. Certaines agences spécialisées dans l’immobilier de prestige affirment même avoir réalisé un chiffre d’affaires record par rapport aux 20 dernières années (Sotheby’s). Par rapport à l’immobilier classique, les prix du luxe restent stables, avec une hausse de seulement 1% depuis la crise sanitaire. La demande dépasse largement l’offre sur un marché qui reste pourtant hors de prix.
La forte demande actuelle témoigne de la rareté des biens de prestige dans tout le pays. Avec la faiblesse de l’euro et la stabilité des taux d’emprunt, toutes les conditions sont réunies en faveur des investisseurs étrangers. Enrichis d’un pouvoir d’achat soudainement élevé, les porteurs de projets sont de retour. Le cœur rempli d’espoir et le portefeuille rempli d’argent, ils reprennent avec le sourire, leurs projets d’achat de résidences secondaires qu’ils ont mis à l’écart durant la période de la covid-19. Pour le moment, aucune baisse des prix n’est prévu dans ce secteur, mais les acquéreurs sont prêts à mettre le prix fort pour des biens d’exception. Pour la plupart, il faut investir dans les conditions actuelles pour espérer une rentabilité élevée dans un avenir proche, où les prix vont assurément augmenter.
Contrairement aux spéculations qui entourent les biens de prestige, le prix d’un manoir ou d’un château n’est pas forcément surélevé. Les biens sans défauts coûtent généralement cher et se vendent comme des petits pains. A l’inverse, les biens avec défauts sont vendus à des prix relativement bas, comme dans l’ancien, et pour une durée souvent plus conséquente. Dans la pratique, les défauts observés dans les biens immobiliers de prestige concernent essentiellement le manque de luminosité, des étages inférieurs ou encore la présence de nuisances sonores. Avec un capital conséquent et une capacité d’emprunt élevée, l’immobilier de luxe reste donc accessible à tous les porteurs de projets.
Le pronostic des experts en immobilier de luxe prévoit une éventuelle hausse du prix de l’immobilier de prestige dans les prochains mois à venir. Avec le contexte actuel, marqué par de nombreuses incertitudes – la guerre en Ukraine, la volatilité de la bourse, l’inflation et la hausse du taux, il est fort probable que les prix plafonnent aussi dans l’immobilier du luxe. Certains professionnels envisagent même une baisse certaine du prix de l’immobilier d’exception dans les prochains mois, malgré une activité qui reste bien constante aux vues des circonstances. Pour la plupart, la faiblesse de l’euro constitue un réel atout pour la clientèle internationale, renforçant leur pouvoir d’achat et profitant à l’immobilier haut de gamme.