La France a pour ambition de transformer son parc immobilier en « bâtiments basse consommation » d’ici à 2050. Afin d’aider le pays à atteindre ces objectifs, les banques alignent leurs offres de crédit aux besoins réels du terrain. Désormais, les projets qui portent sur la rénovation énergétique de bâtiments sont plus susceptibles d’obtenir un financement par rapport à l’achat d’une passoire thermique.
Les banques françaises viennent de renforcer les critères d’obtention du crédit immobilier sur l’ensemble du territoire. Outre de maintenir les conditions actuelles, à savoir la situation financière de l’emprunteur, ses revenus mensuels fixes ou encore la durée prévue du crédit immobilier, les établissements financiers exigent aussi actuellement le fameux diagnostic de performance énergétique (DPE) du logement dans le cadre d’une demande de prêt dans le cadre d’un investissement locatif.
Ces mesures s’alignent notamment au projet de l’État qui vise à interdire à la location les pires logements de la France, d’ici à 2034.
Pour la banque LCL, « une vigilance accrue » s’applique à toutes les demandes de crédit immobilier liées à l’achat de biens appartenant à ces catégories. Les dossiers qui font mention d’éventuels travaux de rénovation ou de requalification du bien, seront privilégiés. De son côté, la Banque postale affirme la prise en compte du DPE dans toutes les demandes de crédit liées à l’achat d’une résidence principale ou secondaire, ainsi que dans le cadre d’un investissement locatif, à partir du mois de mai prochain.
Les banques françaises participent massivement à la lutte contre le réchauffement climatique grâce à la mise en place de différentes offres de crédit immobilier orienté vers les placements « verts ».
La France est signataire de l’Accord de Paris. Elle vise la neutralité carbone à l’horizon 2050 et s’engage à limiter l’augmentation de la température moyenne à 2°C, et si possible à 1,5°C. Pour cela et conformément aux recommandations du GIEC, le pays a introduit deux nouvelles lois dédiées à la cause de la nature.
Adoptée pour la première fois en 2015, puis révisée en 2018-2019, le projet SNBC se définit autour de deux principaux objectifs. À savoir atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 et réduire l’empreinte carbone de la consommation des Français. Cette feuille de route s’applique à tous les secteurs d’activité, dont l’immobilier. Grâce à la mise à disposition des offres de crédit immobilier orientées « éco », le rôle des banques sur le sujet devient plus évident. Désormais, les futurs investisseurs peuvent se tourner vers leur banquier pour obtenir des conseils d’investissement locatif incluant des travaux de rénovation.