L’inflation d’un côté, la hausse des taux d’un autre, l’immobilier devient de plus en plus inaccessibles aux seniors. Pourtant, les quinquagénaires sont encore très nombreux à vouloir devenir propriétaire de leur résidence principale en 2022. En France, 1 acheteur sur 10 se lance dans l’immobilier après 50 ans. La plupart s’appuient sur une situation financière plus stable (retraite, héritage). D’autres sont motivés par un événement ponctuel (divorce ou recomposition familiale). D’autres encore profitent l’un logement de fonction ou d’une expatriation professionnelle. Quelles sont les conditions pour devenir propriétaire après 50 ans ?
Après 50 ans, le choix d’un acheteur se tourne généralement vers l’immobilier de premier choix. Dans la pratique, le quinquagénaire choisit d’acheter dans une zone ensoleillée, avec une préférence particulière pour les biens en bord de mer. En France, les villes du sud connaissent un flux important d’investisseurs seniors : les villes de Provence-Alpes Côte d’Azur et les villes de Nouvelle Aquitaine. Pour 90% des acheteurs seniors qui sont toujours en activité professionnelle, c’est une opportunité à saisir en vue d’une retraite sereine dans un coin tranquille de la France. Seul 8% des primo-seniors envisagent d’acheter dans les grandes métropoles françaises. Certains futurs acquéreurs sont plus attirés par des villes plus calmes (moins de 20 000 habitants). Un choix qui se justifie essentiellement par un budget d’acquisition largement plus bas que celui des primo-accédants. Le prix de l’immobilier est plus raisonnable dans les petites villes que dans les grandes métropoles. Pour les plus fortunés, les destinations lointaines comme l’île Maurice sont particulièrement appréciées. De plus, l’achat immobilier à l’étranger permet au senior de réduire leur assiette fiscale, sous certaines conditions voire de défiscaliser totalement.
Les conditions d’accès à l’emprunt immobilier sont les mêmes pour les seniors et les primo-accédants. Toutefois, après 50 ans, les primo-seniors sont généralement contraints de payer une assurance plus élevée. Les établissements financiers resserrent l’étau en raison des problèmes de santé plus récurrents à cet âge ainsi que le risque élevé du taux de morbidité des emprunteurs. Pour 70% des seniors qui envisagent le recours à un prêt immobilier pour financer leur premier achat, l’obtention du prêt n’est pas impossible. Toutefois, les experts recommandent de finir de rembourser ses mensualités à 70 et 75 ans.
Dans la pratique, les experts en crédit immobilier conseillent aux seniors d’emprunter avant l’âge de la retraite pour profiter de meilleures conditions de prêt. Le profil du senior est un cas particulièrement apprécié des banques. La plupart souscrivent un crédit immobilier de courte durée (15 ans en moyenne). De plus, ils profitent d’un apport principal conséquent et d’une assurance-vie. Certains sont même déjà propriétaires, ce qui profite largement à la banque en termes de garanties. Enfin, l’absence de charges est aussi un atout indéniable pour les emprunteurs seniors. Par contre, emprunter après 50 ans présente des risques non négligeables :
Emprunter avant la retraite est une décision sage pour le primo-senior. Il peut profiter d’un taux bas pour une durée d’emprunt assez courte. De plus, il bénéficie aussi de l’effet de levier du crédit. En cas de décès, l’assurance s’occupe de rembourser l’intégralité du bien et le transmettre aux ayants-droits.